Parmi les options qui s'offrent pour acheter une maison neuve, tels que les projets de maisons neuves ou l'auto-construction, la maison usinée (parfois nommée "maison préfabriquée") peut offrir certains avantages, dont le contrôle de qualité effectué en usine. Cette option implique aussi plusieurs particularités.  Voici l'histoire de Dominique et son conjoint Dany.

De la maison trop usée... à la maison usinée

Un papa, une maman, quatre enfants, une piscine hors terre, un labrador doré. Il ne manquait que la clôture en bois blanc pour compléter le portrait. Du moins jusqu’à ce que le ciel leur tombe sur la tête. Quasi-littéralement.

Toiture à refaire, infiltrations d’eau, fenêtres à remplacer, plancher croche. Pour cette maison de la région de Lanaudière achetée 74 000 $ en 1990, il n’y avait plus rien à faire. Après avoir analysé les différentes options qui s’offraient à eux, Dominique et Dany décident d’entamer l’aventure d’une maison neuve usinée.  « Nous avions un grand terrain que nous voulions conserver, et nous étions attachés à l’environnement et au voisinage » explique-t-elle.

Le prix des maisons usinées a tout de suite séduit le couple. La coquille de la maison, vide, leur coute autour de 63 000 $. Et quand on dit, coquille, c’est vraiment une coquille. La maison arrive en sections de plaque de plâtre (gypse), sans plancher. Tout ce qui est inclus, ce sont les armoires et l’ilot dans la cuisine. En ajoutant tous les frais afférents, donc, en incluant la démolition de la première maison, l’arpentage, le notaire, le revêtement extérieur, l’isolation, la tuyauterie, l’électricité et toutes les finitions, leur nouveau foyer leur revient à 176 000 $.

La main à la pâte

En septembre, la maison est démolie. En décembre, la petite famille franchit le pas de sa nouvelle demeure. Entre les deux évènements, trois mois de dur labeur. « Nous étions bien guidés pour ce qui est des échéanciers et des étapes à suivre, mais il a fallu travailler fort sans relâche pour atteindre nos objectifs » explique Dominique. Comme ils n’avaient aucune connaissance en construction et aucun contact dans le domaine, son conjoint et elle ont dû apprendre rapidement : « Dany a choisi et coupé la céramique. On a aussi appris à poser le bois flottant, le bois franc, etc. » explique Dominique.

Il fallait également être très présent sur le chantier, et surveiller le travail effectué. C’est quelque chose auquel le couple ne s’attendait pas : « Avoir su, on aurait engagé un chef de chantier. Il fallait tout le temps surveiller les retards, le travail bâclé etc. C’était désagréable » se désole la mère de famille.

L’aventure a également engendré son lot de stress. « Nous vivions dans une maison louée, et toutes nos choses étaient placées en entreposage. Je ne pouvais pas être aussi présente pour mes filles puisque j’étais tout le temps sur le chantier » se rappelle Dominique.

Malgré toutes ces péripéties, Dominique ne regrette rien. Elle, son conjoint et ses filles bénéficient aujourd’hui d'une résidence neuve qu’elle a pu façonner à son goût et dont ils pourront profiter pleinement. Et ça, ça n’a pas de prix.