Astuces et corvées d’automne pour que votre cour résiste bien aux rigueurs de la saison froide.

1. Appliquer des engrais d’automne

Souvent négligé, l’épandage d’engrais automnal s’avère important pour aider les arbres, le gazon, les vivaces et les arbustes à faire des réserves pour les grands froids. «C’est un geste simple, mais qui rapportera l’été prochain. Ces engrais riches en potassium fortifient les végétaux», assure Marie-Lison Otis, horticultrice.

2. Installer des protections hivernales

Une défense essentielle pour les rosiers et certains arbustes en début de croissance, mais aussi pour les haies de cultivars plus fragiles au froid, au vent ou soumis à l’épandage de sel. «Tout ce qui est zoné 5 et plus devrait être abrité», indique Patrick Robson, horticulteur. Son conseil? Attendre la fin novembre, voire début décembre pour mettre en place les protections, ce qui évite de surchauffer inutilement les végétaux.

3. Protéger (et nourrir!) le compost

Votre potager a été infesté par les insectes? Un de vos arbres est touché par la maladie? «C’est très important d’enlever et de jeter tous les résidus végétaux non sains et de ne rien mettre dans le compost, explique Marie-Lison Otis, sinon, on risque de déplacer les problèmes à l’été prochain.» Autre truc de l’horticultrice: conserver à l’abri dans le garage quelques sacs de feuilles mortes bien sèches, utiles pour équilibrer et fournir le compost en matières sèches pour la prochaine saison.

4. Déposer du paillis à la base des plantations

Après avoir bien nettoyé les plates-bandes, il est de bon usage d’ajouter du paillis à la base des racines des plants. Même chose pour les arbres et conifères. Le paillis agit comme «un petit foulard végétal».

5. Ramasser les feuilles (oui! Oui!)

L’idée de laisser les feuilles en place pour nourrir le gazon est largement répandue. Pourtant, toute accumulation favorise la pourriture et étouffe la pelouse selon Patrick Robson. «À moins d’utiliser une déchiqueteuse et de laisser une couche fine de résidus, vaut mieux procéder à une bonne corvée de raclage et ramasser nos feuilles.»

6. Effectuer une dernière tonte

Pour retrouver une pelouse en santé au printemps, pratiquez une dernière coupe en réglant la hauteur à environ 5 cm (2 po). Si vous souhaitez prendre de l’avance sur les travaux printaniers, vous pouvez appliquer des semences et du compost aux endroits dégarnis. Un épandage de chaux – aux trois à quatre ans- aide à réduire l’acidité des sols québécois.

7. Arroser la haie

Lorsque l’automne est sec et ensoleillé, il est bon usage d’arroser vos conifères,  a priori s’ils sont exposés aux grands vents. L’hiver, contrairement aux feuillus, les conifères ne tombent pas en dormance, et ils peuvent manquer d’eau lors de la photosynthèse aux belles journées ensoleillées de janvier ou de février. Un petit arrosage vous évitera de les retrouver secs et dégarnis au printemps.

8. Commencer plus tôt… que tard!

Vous avez réservé la deuixième fin de semaine de novembre pour réaliser tous les travaux sur le terrain, mais la pluie contrecarre vos plans. Le week-end suivant est du même acabit. Résultat? Le froid de décembre vous rattrape et le temps vous manque. Classique. «L’idéal est de commencer dès la mi-septembre, propose Marie-Lison Otis, et de diviser le travail par étapes. On compose alors avec les aléas de la météo et on n’a pas à bâcler les travaux de saison.»

Merci à Marie-Lison Otis, conseillère horticultrice, Paradis Jardin et accessoires, et à Patrick Robson, horticulteur et gérant, Centre jardin Brossard, centredejardinbrossard.com, pour leur collaboration.