Vous rêvez parfois de plier bagage, de déménager vos pénates ailleurs et de repartir à zéro dans une nouvelle ville, mais vous n’arrivez pas à choisir laquelle? Moi, je peux vous aider à vous décider. Voici pourquoi Montréal est votre choix gagnant :

#1. La plus européenne des villes d’Amérique du Nord

Montréal est une petite bulle culturellement très différente du reste du Canada. Ici, c’est l’attitude européenne « joie de vivre » qui l’emporte. Alors si votre seul but dans la vie c’est de gravir les échelons haut, haut, haut et encore plus haut dans l’échelle de votre carrière, déménagez à Toronto (ou bien sur une île déserte) et non à Montréal, parce qu’ici les gens travaillent pour vivre, et non l’inverse. Pour eux, l’important c’est de s’adonner à leurs hobbies préférés comme se payer une bonne bouffe dans un resto, se promener un peu partout, faire l’amour, entretenir son look et former des groupes de musique indépendants. L’essentiel quoi! Ajoutez à ça le style parisien du vieux Montréal, les charmantes résidences victoriennes de l’Est de l’Île et les beaux vieux arbres qui bordent les rues et vous avez de quoi d’assez pittoresque.

#2. Des logements des plus abordables, une vie des plus abordables

Les prix des logements à Montréal équivalent à la moitié de ceux d’Ottawa, de Vancouver ou de Toronto, et à un tiers de ceux de New York. À prix égal où dans n’importe qu’elle autre ville votre chambre se résumerait à un lit superposé à l’évier de la cuisine, vous auriez les moyens de vivre dans un des plus beaux appartements de Montréal. Et on ne parle pas d’immenses façades en vitre qui  vous aveuglent dans toute leur brillance telle une publicité de dentifrice. Ici, on préfère les développements de lofts ou de condos à plus petite échelle qui s’intègrent bien au voisinage. Et les prix ne sont pas faussement bas : ils représentent bien les standards de tout ce que vous pouvez acheter sur l’île. Alors, ne vous inquiétez pas! Vous pouvez vous permettre une virée en ville (remarque : à Montréal, la fin de semaine commence le jeudi) sans avoir à dévaliser une banque.

#3. Les festivals

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Il faut se le dire, les Montréalais, en plus d’être des gens chics et ouverts sur le monde, souffrent de déficit d’attention et ont un besoin constant et perpétuel de se faire divertir! C’est pourquoi la ville organise annuellement plus de 40 festivals. Imaginez-vous par exemple au Festival International de Jazz : c’est l’été, les rues sont fermées pour l’accès aux piétons, vous vous baladez d’une scène à l’autre, une bière à la main, et soudain vous vous exclamez : « Oh, mon Dieu! Regarde, c’est Stevie Wonder! » Puis viennent ensuite les Francofolies, le Festival Juste pour rire et le défilé de la Fierté gaie, sans oublier celui de la « Fierté hétéro », alias le Grand Prix de Formule 1, alias le défilé des filles à moitié nues et des bolides chromés. Parmi les autres événements importants, on peut souligner le Festival International de Films Fantasia, le Festival International Nuits d’Afrique, Igloofest, où on peut boire du vin chaud épicé et chasser le froid d’hiver sous de la musique électro-pop, le Festibière, la Féria du vélo, Osheaga, le Comiccon, la Nuit blanche à Montréal, le Festival du lendemain de la veille (celui-là suit tous les autres), etc. Bref, vous n’aurez même plus le temps de travailler, occupé comme vous serez de parfaire votre culture.

#4. Les gens pensent que c’est osé

Certaines personnes entretiennent des idées préconçues assez drôles sur Montréal. Ils vont dire par exemple, « c’est le terrain des manifestants hippies et anarchistes! », ou bien ils vont s’approcher et hocher de la tête solennellement en déclarant : « They speak French there ». Montréal intimide certaines personnes qui pensent que c’est une ville qui cache un monde complètement différent du leur, faisant d’elle un lieu de mystères et de tabous et même un endroit imprévisible et dangereux. Quant à l’autre moitié des gens qui apprendront que vous vivez à Montréal, ils penseront que vous êtes tout simplement trop branché. Quant aux incrédules, vous pouvez compter avec eux le nombre de vos amis qui ont visité Montréal et qui ont décidé d’y déménager par la suite (j’en ai au moins 10 en tête en ce moment) et ils devraient se taire.

#5. La bouffe 

On a déjà abordé le sujet, mais le volet gastronomique mérite à lui seul d’avoir sa propre catégorie. Ainsi, déménagez à Montréal et le monde culinaire s’ouvrira à vous … telle une huître. Ou une pizza. Ou un wrap au thon. Ou peu importe. Ici, vous pouvez bien manger, quel que soit votre budget. Par exemple, si votre épicier vend ses légumes trop chers, vous en trouverez des moins dispendieux à quelques pas de chez vous. La plupart du temps, ils seront même locaux ou biologiques, ou les deux. Aussi, ne manquez pas de passer une journée à vous promener dans le quartier chinois, tout en grignotant des petits pains à la noix de coco et en buvant du bubble tea. Un dîner-déjeuner réconfortant (lire : gras) peut être à vous pour moins de 10 $, incluant le café à volonté. La Petite Italie quant à elle pourrait vous plonger dans un coma alimentaire, alors ne mangez pas trop. Les cafés, les boulangeries et les petits restos y sont tous charmants, abordables et situés à chaque coin de rue. Faire le tour des délices culinaires du monde qui vous entoure pourrait devenir votre nouveau passe-temps pratique et accessible!

#6. Le hockey

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Il était une fois, lors d’une finale de la Coupe Stanley, je décidai d’aller magasiner. Ce soir-là, Montréal jouait contre Boston. Eh bien, le temps que j’arrive chez un de mes chums pour regarder la fin de la game, je connaissais déjà le pointage. Comment? Chaque fois qu’on comptait un but, tout le centre-ville tremblait sous l’explosion des applaudissements des partisans. Et chaque fois que c’était Boston qui comptait, les immeubles croulaient sous le poids des soupirs collectifs. C’est ce qu’on appelle la fièvre du Canadien, et attention, tous les Montréalais l’attrapent. Les symptômes? Porter des chandails de hockey, agiter un drapeau des Habs, pousser des hurlements excessifs et sentir bizarrement un lien d’appartenance avec tout le monde, peu importe où vous vous trouvez. Vous pensez que ça ne vous touche pas jusqu’au jour où vous vous surprenez chez un de vos amis, une bière à la main, en train de crier des insultes à la télévision. GO HABS GO!

#7. Université McGill

(Hahahaha! C’est une blague! vous pensez vraiment qu’on apprécie autant cette affluence d’étudiants américains riches et conservateurs?)

#7. Il y a une place pour vous

On ne dit pas que vous n’êtes pas original ou que n’importe qui d’autre incarne aussi bien le même mélange électrisant de goûts, de passions et de passe-temps que vous. Mais ce qui est sûr, c’est que vous allez certainement trouver chaussure à votre pied dans cette ville : que vous soyez du style punk, BCBG, hippie, musique alternative ou classique, ou peu importe ce que vous aimez, vraiment, il y a des gens ici qui partagent vos intérêts, qui ont un parcours semblable au vôtre et qui voudront être amis avec vous! Oui oui, vous! Certaines grosses villes peuvent être intimidantes, mais l’attitude décontractée « notre-sport-national-c’est-de-s’amuser » de Montréal laisse beaucoup d’occasions aux gens de se rencontrer. Une petite balade en ville vous fera découvrir la Petite Italie, le Quartier chinois, le Petit Portugal, la communauté juive, et plus encore. Il y a vraiment une place, et même une communauté, pour tout le monde. Bon, OK, j’imagine qu’il y a une place même pour les étudiants de l’Université McGill dans ce cas…

#8. Local, local, local et toujours plus local 

À Montréal, on vit comme si le mouvement « acheter local » dépendait de nous. Ici, vous pouvez manger de la bouffe locale. Vous pouvez supporter des entreprises locales. Vous pouvez écouter des groupes de musique locaux. En fait, vous pensez tellement local que vous ne ressentez plus le besoin d’aller ailleurs. Vous pouvez aussi faire vos courses aux marchés Atwater et Jean-Talon où des producteurs exposent leurs spécialités. D’ailleurs, l’agriculture soutenue par la communauté (ASC) est extrêmement populaire et permet aux gens de se faire livrer deux fois par mois des produits biologiques saisonniers cultivés par des petits producteurs québécois. Vous pouvez magasiner à proximité dans des boutiques et chez des designers issus de Montréal. Vous pouvez supporter des groupes de musique locaux à votre bar local. Fatigué d’entendre le mot local? Écrivez un fanzine à ce propos et vendez-le à l’Expozine, la foire des petits éditeurs et exposants de Montréal, la plus importante en envergure de son genre en Amérique du Nord, et où vous pourrez supporter des auteurs et artistes locaux.

#9. Une BMW pour chaque personne qui déménage à Montréal

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Le trafic est incroyable. C’est comme ça. Vous avancez parechoc à parechoc en empestant l’air avec le moteur de votre voiture allumé en permanence, tout en essayant par tous les moyens de vous frayer un chemin dans la cohue. (Vous ne faites pas de covoiturage? C’est bien ce que je pensais.) Montréal, c’est une île et les îles ont une quantité d’espace assez limitée. C’est pourquoi, à leur arrivée dans notre grande métropole, tous les nouveaux habitants reçoivent une BMW gratuite : Bus Metro Walk (autobus, métro, marche). Ici, épicier, bar, petit resto du coin, banque, etc., tout se trouve à une distance de marche de la maison. Pour vous rendre au travail prenez l’autobus ou le métro et passe le temps du parcours à jouer sur votre téléphone. Trop ringard? Saute sur votre vélo. À Montréal, les cyclistes ont le droit d’utiliser toute une voie et de dépasser les voitures. Vous trouverez même des stations de vélos en location à tous les coins de rue. C’est écologique, c’est urbain et, wow, quelles cuisses!

#10. Les espaces verts

Il est parfois difficile en février de s’en souvenir (alors que vous tentez de déterrer votre auto de sous un banc de neige et que vous maudissez le jour où quelqu’un a eu la brillante idée de construire la meilleure ville du monde dans le nord), mais Montréal dispose d’une quantité impressionnante d’espaces verts. Trop impatients de voir l’été revenir, les Montréalais sont reconnus pour enlever plusieurs couches de vêtement dès que la température atteint les deux chiffres. Chaque dimanche, les gens se rassemblent au parc du Mont-Royal pour les Tam-Tams, un événement organisé de façon spontanée par la foule pour s’adonner à une séance de musique improvisée et à diverses activités. Il y a aussi le parc La Fontaine situé sur le Plateau où l’on peut trouver un étang, des courts de tennis, des collines verdoyantes peuplées de familles qui pique-niquent ainsi que des pistes cyclables sillonnant le bord de l’eau. Et il y a le parc Jean-Drapeau, une petite île située au large de l’île, où vous pourrez assister au Piknik Electronik, un party en plein jour parmi les arbres durant lequel la musique dance et électro est à l’honneur. Vous pourriez aussi traîner sur votre parterre en avant de chez vous, parce que si vous déménagez à Montréal, il y a de bonnes chances que vous en ayez un.

Rappelez-vous! Montréal, c’est une île. Alors, venez la visiter et vous n’aurez qu’à dire à vos amis que tous les ponts se sont effondrés dans le fleuve et que vous ne pouvez plus revenir. Bienvenue chez vous!