Dorval (la cité, pas Anne)

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Lorsque j'ai demandé à mes amis, étudiants et jeunes professionnels, leur opinion sur Dorval, j'ai bien vu que je les sortaient de leur zone de confort. « C'est loin », « ça fait banlieue », « il y a un aéroport », « Anne Dorval ? ». Ouf. Si vous me le permettez, on va mettre les points sur les i une fois pour toute.

« C'est loin » et « ça fait banlieue »

Dorval, ça peut paraître loin si on le compare aux quartiers montréalais attenants au centre-ville. Il demeure néanmoins que Dorval, c'est davantage la banlieue, mais la banlieue sur l'île. La banlieue comme sur la Rive-Sud mais sans avoir à traverser les ponts Jacques-Cartier ou Victoria, souvent très encombrés aux heures de pointe. Les autobus de la STM comme les trains de banlieue de l'AMT desservent efficacement le secteur qui compte un peu plus d'une centaine d'arrêts d'autobus pour les 20 kilomètres carrés de la Cité. Avis aux intrépides et amoureux du grand air : une superbe piste cyclable longeant le fleuve se rend jusqu'à Dorval. Un excellent moyen de passer de la ville-ville à la ville-banlieue.

« Il y a un aéroport »

Slogan officiel de la cité de Dorval : « il fait bon vivre – et travailler – à Dorval ». C'est d'une éloquence ! Et force est de constater que Dorval est véritablement une pépinière d'entreprises qui offrent des emplois à plus de 25 000 personnes. La présence de l'aéroport international Montréal-Trudeau, qui occupe à lui seul 60% du territoire de la cité,  ainsi que les nombreux parcs industriels, situés au nord de l'autoroute 20, illustre bien son important dynamisme économique.

« Anne Dorval »

Non, je ne vous ferai pas ici l'éloge d'Anne Dorval. Je profiterai toutefois de ce détournement d'attention pour présenter Dorval, la cité, sous toutes ses coutures historiques.

Dorval, c'est la plus vieille ville du West Island. Fondée en 1667, elle s'avère même être l'une des plus vieilles villes de l'Amérique du Nord ! Son peuplement est attribuable aux Sulpiciens venus évangéliser les indiens. Appelée au début "Gentilly", on y retrouve encore aujourd'hui des maisons de fermes restaurées avec soin par les propriétaires anglo-saxons dans l'optique de préserver leur authentique particularité française.

L'arrivée du chemin de fer, en 1855, accéléra l'urbanisation de Dorval. Attirées par la fraîcheur d'un refuge estival, au bord du lac Saint-Louis, de nombreuses familles aisées, majoritairement anglophones, vinrent y élire domicile.

Le village de Dorval devient une ville en 1903. En 1956, son appellation de ville change pour "cité". Et en 2002, à la suite d'un regroupement de toutes les villes de l'Ile de Montréal, elle devient un arrondissement de Montréal. Quatre ans plus tard, Dorval retrouve son titre de cité et depuis ce temps, elle ne fait plus partie de la Ville de Montréal.

Dorval, en chiffres, c'est : 6 000 arbres, 108 arrêts d'autobus, 511 066 mètres carrés de parcs et d'espaces verts, 115 kilomètres de trottoirs et 123 kilomètres de rue. Ainsi que 985 bornes fontaines !