Le Quartier 54, ça vous dit quelque chose? Guy de la Boursodière y habite depuis deux ans et demi avec sa conjointe et y est très heureux. Il s’agit d’un complexe domiciliaire de 348 unités de haute densité terminé il y a deux ans et situé à deux jets de pierre du métro Rosemont et de la plaza Saint-Hubert.

Tout un changement pour ce banlieusard de 67 ans qui a résidé pendant 63 ans à Vaudreuil. « J’ai quitté la banlieue pour m’installer en ville parce que ma femme a une maladie qui réduit progressivement sa mobilité, relate M. de la Boursodière. Il nous fallait donc déménager dans un immeuble disposant d’un ascenseur. Après avoir visité plusieurs ensembles de condos, nous avons choisi le Quartier 54 pour la qualité de la construction (structure en béton) et la luminosité de l’appartement qui dispose de fenêtres sur trois côtés. » L’appartement choisi a une superficie de 1250 pieds carrés et se trouve au 7e étage de l’immeuble.

Du coup, M. de la Boursodière a vendu sa voiture et profite de la proximité des commerces dans le quartier pour faire ses achats. Lorsqu’il manque de verdure, il prend l’autobus sur Rosemont et en dix minutes, il est rendu au Jardin botanique. Ce copropriétaire fait partie des 20 % de l’immeuble qui sont partis de la banlieue pour venir s’établir en ville.

Véronique Brassard, 32 ans, et son conjoint, 43 ans, sont aussi très heureux au Quartier 54. Ils apprécient notamment le fait que la majorité des occupants de l’immeuble sont dans leur tranche d’âge. « Nous y habitons depuis trois ans et nous comptons y rester longtemps, dit-elle. Nous pensons même fonder une famille ici. Nous apprécions avoir tout à proximité et nous aimons comment le quartier se transforme depuis que nous y résidons. De nouveaux commerces ont fait leur apparition sur la Plaza Saint-Hubert, la piste cyclable sera réaménagée et un parc est prévu pour 2015 de l’autre côté de la rue.» Elle et son conjoint habitaient déjà le quartier avant. Ils y louaient un logement et s’y plaisaient. Pas question d’aller habiter ailleurs! L’achat du condo de 1200 pieds carrés au Quartier 54 leur a permis d’accéder à la propriété.

Un projet TOD exemplaire

Le quartier 54  est l’oeuvre du promoteur immobilier Rachel Julien, une entreprise qui réalise des projets depuis 1993 et a remporté depuis 17 prix d’excellence. L’immeuble s’insère sur le site d’anciens ateliers municipaux et a été réalisé en trois phases de 2009 à 2012. En plus des 348 unités du projet Quartier 54, on retrouve sur le site 95 unités regroupées dans la coopérative Le Coteau vert et 60 unités dans l’OSBL Un toit pour tous, réservé aux familles monoparentales et aux personnes seules. Un total de 503 logements. On trouve aussi une bibliothèque, un futur parc, des commerces au rez-au-chaussée de l’immeuble Quartier 54, en façade du boulevard Rosemont, et un centre de la petite enfance.

C’est donc un projet où il y a une grande mixité sociale et c’était la volonté de la ville, à qui le terrain appartenait, de créer cela. « La Ville a voulu développer un projet exemplaire qui allait servir d’exemple à d’autres projets à Montréal, relate Denis Robitaille, président de Rachel Julien. En développant ce quartier de toutes pièces près du métro Rosemont, on a aussi créé l’un des plus beaux exemples de TOD (Transit Oriented Development) sur l’île de Montréal. En effet, tout est là pour répondre aux critères d’un TOD : proximité des commerces, du métro, habitations à haute densité et mixité sociale. La mixité sociale est même présente à l’intérieur de l’immeuble Quartier 54. « Selon les exigences de la ville, 15 % des logements devaient avoir trois chambres à coucher pour permettre d’accueillir des familles, » affirme M. Robitaille

Seule petite ombre au tableau, Denis Robitaille aurait souhaité que la coopérative d’habitation et l’OSBL soient des édifices à plus haute densité, puisqu’ils sont situés encore plus près du métro que l’immeuble Quartier 54. « Cela n’a malheureusement pas pu se faire pour une question de budget, relate-t-il. On a dû construire en bois plutôt qu’en béton et c’est ce qui explique pourquoi les édifices n’ont que quatre étages. »

Des logements écoénergétiques

Autre « plus » dans ce projet : tous les logements sur le site ont été construits selon les principes du programme Novoclimat. Ce programme permet d’importantes économies d’énergie grâce à la conception de logements ayant comme caractéristiques une isolation thermique supérieure et une bonne ventilation (entre autres choses).

Les logements de la coopérative et de l’OSBL ont même un dispositif de récupération des eaux grises, de la géothermie et un système de rétention des eaux de pluie. Côté transport, plusieurs espaces de stationnement ont été réservés au service de partage de véhicules Communauto.

Bref, ce nouveau quartier est presque parfait et il est surtout un exemple réussi pour attirer et retenir les couples, les personnes seules et les jeunes familles à Montréal. Un exemple qui, espérons-le, pourra se reproduire ailleurs.