La maison de Yoan Joncas et Gaëlle Lévesque-Asselin a coûté 21 000$.

L’aventure en micro-maison de ce couple saguenéen a débuté par un rêve : avoir un pied-à-terre bien à soi tout en voyageant. « Au départ, nous voulions quitter la maison de nos parents sans devoir payer un loyer ou se mettre une hypothèque sur le dos, raconte Yoan, 25 ans. Je crois que les jeunes de ma génération ont des aspirations différentes de leurs parents et grands-parents, qu’ils ne rêvent plus d’une grande maison et d’une retraite dorée. Cette nouvelle façon de voir l’habitation les intéresse, tout comme les valeurs écologiques ainsi que l’autonomie énergétique et financière qui sont au cœur d’un projet de tiny house. »

Un pied-à-terre mobile

Yoan et Gaëlle se sont connus il y a quatre ans. La découverte des tiny houses aux États-Unis les a allumés, si bien qu’ils se sont mis à effectuer des recherches pour évaluer si ce type de construction était en mesure de résister à nos climats canadiens. Après une année de lectures et de réflexion, le couple décide de construire sa propre micro-maison en faisant venir des plans des États-Unis puis en démarrant une page Facebook pour ceux qui souhaitent suivre leur projet de construction (https://www.facebook.com/chicoutinyhouse). « Notre maison nous a coûté 21 000$, mais un modèle semblable peut valoir autour de 50 000$ sur le marché », commente Yoan.

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Maison ou roulotte?

Pour le couple, il n’existe que peu de rapprochement entre les deux : « La micro-maison est une forme de retour aux sources, argue Yoan, une vraie maison construite avec de beaux matériaux faits pour durer. » Gaëlle approuve : « La mini-maison se distingue par son cachet, sa fenestration et son haut plafond qui la rend lumineuse. C’est une façon différente de vivre le quotidien, avec simplicité, sans télé, et en passant plus de temps à l’extérieur. »

Yoan et Gaëlle ont habité un an leur demeure de 160 pieds carrés recouverte de cèdre blanc avant de la remiser pour repartir à l’aventure. Afin de vivre dans le confort, le couple a fait appel à des étudiants en design qui leur ont soumis de belles idées et qui ont multiplié les astuces d’aménagement : réservoir d’eau camouflé dans une banquette, toilette compostable, meubles multifonctionnels, panneaux solaires, etc. « On ne laisse entrer dans la maison que les objets et possessions qu’on utilise fréquemment, confie Gaëlle. Évidemment, l’ordre aide à rendre la vie plus agréable dans une micro-maison. » Sa petite superficie n’a pas empêché le couple de recevoir six personnes pour leur premier Noël : « Lorsque tout le monde a été assis autour de table, impossible de se lever sans déranger tout le monde ! », rigole Gaëlle.

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Intérêt pour le projet

Le couple a ouvert les portes de leur tiny house au public lors du Festival des mini-maisons de Lantier l’été dernier. Sur la Toile, leur page Facebook continue de générer de l’intérêt. « L’augmentation du prix des logements et des maisons dans les pays riches explique la popularité des micro-habitations, considère Yoan. Après le buzz aux États-Unis, la demande croit en Australie et en Nouvelle-Zélande. Je crois que de plus en plus de gens remettent en question l’adage selon lequel « plus c’est gros, mieux c’est » puisqu’il oblige souvent à s’endetter pour longtemps », ce que Yoan et Gaëlle ont refusé, et de belle manière.

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Images: Chicou Tiny House (page Facebook)