On pourrait croire que vivre en famille, en ville, à Québec, peut être farfelu et peu commun. Pourquoi s’installer sur la rue Aberdeen avec 3 enfants, au 3e étage d’un édifice à condos, avec peu, ou pas, de stationnements à proximité? J’ai posé la question à des familles qui, quant à elles, n’y voient que du positif, ou presque…

Pour Amélie-Sarah, maman de 3 jeunes enfants, habiter en ville, c’est offrir un mode de vie stimulant et différent de ce qu’elle a vécu. Issus d’une famille du Lac Saint-Jean, elle et son frère ont été élevés dans une maison où ils pouvaient profiter de beaucoup d’espace et d’un grand terrain pour jouer. Depuis qu’Amélie-Sarah a fondé sa famille, elle habite dans un superbe condo, qu’elle et son conjoint ont rénové à leur goût, et où la superficie est plus grande que bien des maisons de banlieue. Elle adore aller jouer et piqueniquer avec ses enfants sur les plaines d’Abraham, elle va les chercher à la garderie à pieds et elle et son conjoint font majoritairement tous leurs achats sur la rue Cartier à pieds. Il n’est pas rare de voir des enfants jouer tous ensemble dans les ruelles du quartier. C’est bien vrai que les stationnements peuvent causer, parfois, de petits problèmes, et que de devoir monter plusieurs escaliers avec 3 enfants et des sacs d’épicerie peut, sans aucun doute, faire blasphémer. Mais pour Amélie-Sarah, vivre en ville est un héritage qui s’est passé de génération en génération par le biais des parents de son conjoint, propriétaires avant eux. Vivre en plein cœur de la ville, c’est une belle vie de quartier où les gens se côtoient et se connaissent par leurs noms, et c’est aussi passer plus de temps à l’extérieur qu’en voiture. Pour ces jeunes parents de 3 enfants, c’est un endroit où leurs bambins pourront sans aucun doute s'épanouir.

 

Celle-ci n’est qu’une histoire parmi tant d’autres, mais les familles à qui j’ai parlé m’ont toutes dit qu’élever des enfants en ville à Québec est plus commun que ce que l’on peut penser. Certaines familles doivent user de créativité pour maximiser leurs espaces, que ce soit dans l’aménagement ou l’agrandissement de leur logement. Ce fut le cas de celles de deux amies, cousines l’une de l’autre, qui ont habité toute leur jeunesse en ville, à deux pas de la rue Cartier. Les terrains respectifs de leur maison étant contigus, mais pas assez spacieux pour contenir chacun une piscine, leurs parents ont décidé d’utiliser les deux terrains pour pouvoir jouir du plaisir de la baignade. Comme quoi il n’est pas toujours nécessaire de déménager pour agrandir son espace!