Un quartier très urbain au cœur de l’arrondissement Saint-Laurent

À l’ouest des installations de Bombardier Aéronautique, dans l’arrondissement Saint-Laurent, on trouve un quartier qui sort de l’ordinaire. Il s’agit du quartier Bois-Franc, un territoire de 200 hectares construit sur le site de l’ancien aéroport de Cartierville. Déjà, on y trouve 4 000 adresses. Et ce n’est pas fini, car au moins 1 800 unités seront construites dans la partie nord du site, encore vierge.

Le quartier sort de l’ordinaire pour plusieurs raisons. D’abord, ici, on ne trouve que peu de maisons unifamiliales. Car le promoteur de départ, Bombardier Services immobiliers (créé pour mettre en valeur le patrimoine immobilier de Bombardier Inc.) a voulu densifier le territoire. On y a aussi prévu l’aménagement de plusieurs espaces verts, de lacs et la plantation de plusieurs milliers d’arbres.

La mise en valeur de ce territoire a débuté en 1988. Cette année-là, Bombardier Services immobiliers présentait à Ville Saint-Laurent (ainsi nommé avant la fusion de la ville à Montréal en 2002) un plan directeur d’un important projet domiciliaire. Le plan, approuvé en 1992, prévoyait la construction de 8 000 logements. En février 2010, Les développements Bois-Franc inc. (une entreprise conjointe des promoteurs Sotramont et Montclair) prenait la relève de Bombardier Services Immobiliers pour la mise en valeur du reste du territoire. L’une des conditions importantes de ce transfert de responsabilité était que les habitations à venir soient construites dans le même esprit qu’au départ.

Aujourd’hui, vingt ans après le début de la construction du quartier, le projet a pris une tournure encore plus « urbaine ». C’est que l’arrondissement Saint-Laurent veut profiter au maximum de la situation avantageuse du quartier sur le plan du transport en commun. « Le nord du quartier est situé à quelques minutes de marche de la gare de train de banlieue Bois-Franc, affirme Éric Paquet, chef de la Direction de l’aménagement urbain et des services aux entreprises à l’arrondissement. Éventuellement, cette gare deviendra intermodale avec la construction de la station de métro Bois-Franc. Nous ne savons pas encore quand la station verra le jour, mais nous nous préparons déjà à cette éventualité. Ainsi, nous avons déjà adopté en 2013 un plan qui prévoit de l’habitation à haute densité et du commerce dans un rayon d’un kilomètre autour de la gare. »

Un TOD autour de la gare Bois-Franc

Dans le jargon des urbanistes, c’est ce qu’on appelle un TOD (Transit Oriented development). Ce concept d’urbanisme désigne un quartier établi autour d’une station de train, de tramway, de métro ou d’autobus. Un TOD est un milieu de vie complet, vivant, où les résidants peuvent faire leurs emplettes à pied dans les petits commerces du quartier.

Dans ce territoire, on trouvera plusieurs tours d'habitation de 4 à 8 étages en bordure du boulevard Henri-Bourassa, des commerces à l’ouest de cette artère (le Groupe Mach en est le développeur) et beaucoup d’espaces verts. « Alors que dans le quartier Bois-Franc existant, il y a 17 % du territoire qui est réservé aux espaces verts, dans le nouveau secteur, on en comptera 30 %, » affirme M. Paquet. Les futurs bâtiments auront tous la certification LEED argent, signe d’un important engagement écologique de la part des développeurs. Il y aura aussi des passages piétonniers entre les bâtiments afin de faciliter la circulation des piétons vers la gare.

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Autre point intéressant, « le secteur commercial sera à occupation mixte, car on trouvera des commerces en bordure de rues et de l’habitation au-dessus, poursuit M. Paquet. À la demande de l’arrondissement, il y aura même une composante verte au-dessus de certains commerces. Ce n’est pas encore déterminé, mais ce pourrait être soit un toit vert ou des serres. » Et cela afin de réduire le phénomène des îlots de chaleur urbain.

Ce secteur commercial aura l’avantage de combler une lacune importante de ce quartier. « On avait prévu beaucoup d’habitations, mais peu de commerces, affirme M. Paquet. Et le commerce existant ne comble pas tous les besoins des résidants.»

Une vie communautaire riche et une règlementation stricte

Dans le quartier, on trouve aussi une autre particularité. À l’époque où Bombardier Services Immobiliers gérait le développement du secteur, l’entreprise avait créé une servitude architecturale pour préserver le cachet des bâtiments et assurer une uniformité d’ensemble. Toute l’enveloppe extérieure des bâtiments (avant, arrière et latérale) ne pouvait être modifiée sans obtenir l’approbation de l’entreprise. Depuis quelques années, cette responsabilité a été confiée à l’Association des propriétaires de Bois-Franc. « C’est nous qui approuvons les servitudes et les dérogations au règlement, dit Frédérique Steenackers, chargée de projet-communication et événements à l’association. Nous avons également le mandat d’animer le quartier (ex. : marchés publics, guignolées de Noel, etc) et nous travaillons à améliorer la vie de quartier en gérant les plaintes reçues de la part des citoyens. »

Vous pouvez consultez le projets immobilier Bois-Franc à Saint-Laurent sur GuideHabitation.ca.