« Mon conseil d’achat ? Suivre sa petite voix intérieure,
pour éviter les regrets »

Louisette Doucet porte bien son nom. Sa voix est tendre, et son ton invitant. À 63 ans, veuve depuis quelques années, elle s’apprête à entamer une nouvelle étape emballante : l’achat d’un condominium neuf.

Ni la décision, ni le chemin pour y arriver n’auront pourtant été faciles. En 2006, Mme Doucet achète une maison à St-Ignace de Loyola, croyant voulant profiter de l’air pur et du calme de la campagne. Elle constate plutôt que l’isolement l’étouffe, son cœur (sa famille) étant en ville. Elle vend donc sa propriété et revient à Montréal.

Débute alors une série de déménagements et une tentative de colocation qui n’aboutit pas. Dans son appartement de la rue Beaubien, Louisette songe à investir dans un condo : « Tant qu’à payer cher pour un loyer… ! » se dit-elle.

Ses critères ? Un trois et demi (pas trop d’entretien !) lumineux, neuf, bien situé, une terrasse sur le toit, et un ascenseur. À bon prix, évidemment.

Elle se met à consulter les offres sur internet, et après quelques tentatives infructueuses, tombe sur le projet Blue Condo, en face du Métro Iberville. C’est le coup de foudre. Le plan, les photos et le prix (181 000 $, taxes incluses) correspondent à ses critères. « Intuitivement, je sentais que c’était le bon choix pour moi. J’étais excitée à l’idée de signer le contrat. »

Ce qu’elle fait le 23 juin 2013. Elle paye aussi un acompte de 2 000$ et dispose de dix jours pour se désister. Mais pourquoi le ferait-elle ? Elle avait trouvé la perle rare !

Lorsque Louisette fait part de son projet à son fils, ce dernier est réticent. Selon lui, acheter sur plan, ce n’est pas évident. Aussi, l’habitation de 580 pieds carrés lui semble petit et fait sur le long. Il est également convaincu que le condo ne sera pas lumineux. Et Mme Doucet a besoin de soleil, alors elle se rend à ses arguments.

Ce n’est qu’après s’être désistée, et une fois de retour sur le marché, que Louisette se rend compte de son erreur. Aucun projet ne l’emballe autant, et les prix vont en augmentant ! Son enthousiasme s’effiloche, elle est au bord du surmenage.

Heureusement, un nouveau projet de condos sur la rue St-André à Montréal a attiré son attention. Rien n’est encore signé, mais ça regarde bien ! Seul bémol : la livraison du condo ne se ferait pas avant un an…Louisette garde son optimisme, mais regrette amèrement d’avoir laissé l’autre opportunité lui filer entre les doigts : « Mais je n’en veux pas à mon fils. C’était à moi de me faire plus confiance » souligne-t-elle.

Son conseil aux futurs acheteurs ? Demander un deuxième avis et écouter sa petite voix, pour éviter les regrets…

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