Des bruits et des normes: Cinq clés pour comprendre l’évaluation de l’insonorisation.

1. La réduction du son s’évalue à partir de deux indices

L’indice de transmission du son «ITS» ou «STC» (Sound Transmission Class) concerne les bruits aériens comme le téléviseur, la musique, les conversations. À titre d’exemple, on perçoit la voix normale avec un ITS de 50 mais qu’une voix qui hurle avec un ITS de 60.

L’indice d’isolement des bruits de chocs «IIC» (Impact Insulation Class) réfère à la réduction des bruits d’impact tels des déplacements de meubles, une personne qui marche sur le parquet, etc. Avec un IIC de 50, on perçoit des bruits de pas sourds dans une construction à ossature de bois comme on entend les talons hauts qui touchent le plancher avec une cloison en béton de 8 pouces. Lorsque le niveau atteint 63, on ne perçoit plus ces bruits d’impact.

2. Seul le Code national du bâtiment – juridiction fédérale - a l’autorité pour légiférer en la matière.

À ce jour, le Code n’a établi de normes qu’en ce qui concerne l’indice de transmission STC contre les bruits aériens. La section 9.11 du Code national du bâtiment 2005 stipule que : « …chaque logement doit être déparé de toute autre partie du bâtiment où il peut se produite du bruit par une construction ayant un indice de transmission d’au moins 50…La construction séparant un logement d’une gaine d’ascenseur ou d’un vide-ordures doit avoir un indice d’au moins 55.» Les éditions futures du Code devraient exiger une cote IIC minimale.

3. Même si elle n’a pas de pouvoir juridique, la SCHL (Société canadienne d’hypothèque et de logement) fait des recommandations qu’on retrouve dans son Guide en acoustique.

Elle recommande un IIC minimal de 55 pour les assemblages plafonds/planchers recouverts de surfaces dures (bois ou céramique), de 60 pour les constructions de qualité supérieure et, enfin, de 65 lorsque l’indice est déterminé à partir de données théoriques (les conditions réelles en chantier pouvant faire perdre quelques points.)

4. Les acronymes «FITS» (ou FSTC) et «FIIC» réfèrent à des tests qui sont réalisés en chantier plutôt qu’en laboratoire.

En copropriété, ces évaluations s’avéreraient plus représentatives.

5. Un nouvel indice d’évaluation du son émerge: le Noise Criteria (NS)

On pourrait le traduire par l’indice de bruit de fond. Pensez aux bruits de plomberie, de transformateur, de portes de garage ou d’unité sanitaire. Selon Robert Ducharme, acousticien chez Accoustilab, les bruits de fond ne devraient pas être supérieurs aux bruits ambiants. Bien qu’il n’y ait aucune recommandation en cette matière, de nombreux propriétaires de condos font des pressions en ce sens.

Merci à Robert Ducharme, d’Acousti Lab, www.acousti-lab.ca et à Bernard Migneron, d’Acoustec, www.acoustec.qc.ca, pour leur collaboration.

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